Lifestyle et papotages

Arrêter de fumer : depuis un an j’ai réussi !

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Bonjour mes choupis,

Aujourd’hui, je vous retrouve pour vous parler d’un sujet un peu plus personnel et surtout d’une victoire sur moi-même. En effet, il y a un an j’ai décidé d’arrêter de fumer.

arrêter de fumer

Pour être honnête

J’ai commencé à fumer très jeune, entraînée par les copines. Quand j’étais ado, fumer, c’était cool (être squelettique, c’était cool aussi…). Comme à l’adolescence, j’étais influençable, je me suis mise à fumer pour faire comme les copines. J’achetais les cigarettes et je fumais en cachette.

En fait, je ne vais pas vous faire un historique de ma vie de fumeuse, mais pour comprendre comment arrêter, je pense qu’il faut d’abord se demander pourquoi on fume.

Parce qu’en fait, moi, avant d’arrêter de fumer, je trouvais que fumer avait des avantages :

  • ça “m’obligeait” à faire des pauses quand je faisais la même tâche pendant longtemps
  • c’est une bonne excuse pour sortir faire une pause au boulot
  • dans une soirée pleine de monde, ça permet de sortir s’isoler du bruit et du monde
  • dans le milieu du travail, ça permet de sociabiliser avec certains collègues

Oui, je pourrais sortir m’isoler quand je fais une soirée, même sans fumer. Mais ce n’est pas admis parce que c’est plutôt synonyme de “faire la gueule”.

Les raisons d’arrêter de fumer

Elles peuvent être multiples :

  • ça coûte cher
  • ça bousille la santé
  • (je réfléchis à une autre raison)
  • on sent mauvais

Bon voilà. Sauf que moi, je ne me sentais pas concernée par tout ça. J’achetais mes cigarettes à l’étranger et ça me coûtait 500€/an (ce qui en soit n’est pas si énorme). Pour ce qui est de la santé, j’avais une jolie peau, je dormais bien, je marche beaucoup donc je ne me sentais pas essoufflée, je n’ai jamais toussé à cause de la cigarette. Et pour l’odeur, ben il faut dire que quand on fume, on ne sent pas qu’on pue donc ce n’est pas trop notre problème.

 

Aucune raison d’arrêter de fumer

Voilà, je n’avais aucune raison d’arrêter de fumer. D’autant que le tabac a un effet pervers. Ce n’est pas quand vous fumez que vous avez des problèmes de santé. C’est bien plus tard. Alors que quand vous buvez de l’alcool, les soucis, vous les avez de suite. Déjà, la sensation de manque est puissante. Si vous buvez beaucoup d’alcool, vous en ressentez les effets. Rien qu’une gueule de bois, ça calme. Alors qu’avec le tabac, ça n’arrive pas. Personne n’a jamais frappé son conjoint, eu un accident de voiture ou fini aux urgences pour avoir fumé trop de cigarettes dans une soirée. Non, le tabac est bien plus pervers. En biologie, on appelle ça “toxique par accumulation”.

Et c’est bien ça le problème. Quand on est jeune, on s’en fout de mourir. C’est un concept abstrait, lointain. On se sent invincible.

Si vous vous souvenez, je vous avais fait un article sur le fait que j’avais changé durant le premier confinement de 2020 (article ici). En fait, j’ai totalement changé de façon de voir la vie. J’ai envie de lâcher prise sur certaines choses et en même temps, je veux maîtriser mon quotidien (dans la mesure de maîtrisable bien sûr).

arrêter de fumer

Enfin, si, une seule !

Comme beaucoup, j’ai découvert le télétravail en 2020 qui s’est poursuivi en 2021. Dans mon travail, je passe beaucoup de temps au téléphone. Sauf que j’avais un sale réflexe… fumer quand j’étais au téléphone. A savoir que chez moi, je ne fumais qu’à la fenêtre et que fumer, téléphoner et travailler sur mon ordinateur en même temps n’était pas possible.

Au final, quand j’étais en télétravail (ce qui ne m’arrivait pas au bureau), j’avais sans arrêt envie de fumer. C’était insupportable ! Alors que j’adore être en télétravail. Je suis beaucoup plus concentrée, plus patiente, plus efficace. En étant en télétravail, je me suis rendue compte que mon cerveau était conditionné téléphone = clope. Et plus j’essayais de lutter, plus c’était difficile.

 

J’avais atteint ma limite

Cela faisait plusieurs années que j’essayais de réduire ma consommation. J’avais trouvé une astuce qui a bien fonctionné. J’avais toujours 2 paquets de cigarettes : un vide dans mon sac à main et un entamé à la maison. Chaque matin, je mettais un nombre de cigarettes défini, par exemple 10, dans mon paquet et j’essayais de ne pas tout fumer. Après plusieurs semaines à réussir à laisser une cigarette chaque jour, je passais à une de moins, par exemple 9. Quand vous n’avez presque plus de cigarettes sur vous en soirée, vous êtes obligée de vous restreindre. Ça a vraiment bien fonctionné puisqu’en 2 ans, je suis passée de 12 à 6 cigarettes par jour. Pour ça, j’ai supprimé certains réflexes comme fumer en partant travailler, allumer une cigarette en montant en voiture …

Et j’ai atteint ma limite. Je suis restée à 6 cigarettes par jour pendant un an et pas moyen de réduire davantage.

Tabac info service

Quand j’ai commencé à penser à arrêter de fumer totalement, j’ai téléchargé l’application tabac info service. Il y avait un questionnaire sur les désagréments du tabac et c’est là que je me suis rendue compte que je ne me sentais pas impactée par tout ça. En fait, moi, ce qui me gênait, c’était d’avoir l’impression que par moment, c’était la cigarette qui me contrôlait. Que je fumais pour ne pas me sentir mal. Ah oui, le manque parlons-en ! Etre énervé pour rien. Avoir mal à la tête pour rien. Avoir envie de manger tout ce qui passe sans faim. C’est finalement ça le plus insupportable.

Il y a un autre détail dont je ne vous ai pas parlé : j’adorais l’odeur de la cigarette dans le paquet. J’aimais fumer. La sensation d’apaisement que ça me procurait, ce moment de pause que je m’octroyais. Oui, je sais que je pouvais faire des pauses. Je sais que l’apaisement n’était que la résultante de l’énervement causé par le manque de la cigarette elle-même.

Le questionnement

En fait, il y a un truc qui va vous paraître ridicule : si je n’arrêtais pas de fumer, c’est à cause de tout ce que la cigarette me permettait. Vous savez, les pauses au boulot, tout ça. Je n’arrivais pas à envisager ma vie sans ça. J’avais déjà essayé et c’était horrible. Oui, j’étais prête à me bousiller la santé pour ces petits moments de pause dans mon quotidien. Alors je me suis dirigée vers une autre solution.

Réduire ma consommation

Je me suis mise à la cigarette électronique. Après une longue réflexion, je me suis rendue compte que ça me permettait de ne plus ingérer les goudrons et autres produits chimiques nocifs des cigarettes sans pour autant renoncer à ce que je considère comme des bénéfices.

A la base, je voulais utiliser la cigarette électronique pour diminuer ma consommation. C’est à dire remplacer certaines cigarettes par la vapote (du liquide avec nicotine).

arrêter de fumer

La première semaine, je suis passée de 6 à 3 cigarettes par jour. La semaine suivante de 3 à 2. La 3e semaine, toujours 2 par jour. La 4e semaine, de 2 cigarettes à 1 seule par jour. Puis, le 1er mai 2021, je n’ai pas eu envie de fumer du tout. Alors le 2, j’ai essayé de tenir. et je n’ai plus retouché à une seule cigarette.

Mon cerveau est un esclave

En fait, c’est en me mettant à vapoter que j’ai compris à quel point mon cerveau était conditionné. Est-ce que vous connaissez le réflexe de Pavlov ? Je vous la fait en raccourci. Cet homme a fait une expérience : il agite une cloche pour appeler son chien et lui donne à manger. A la vue de la nourriture, le chien salive. Il répète ça plusieurs fois sur une longue période. Puis, il agite la cloche, le chien vient et il ne lui donne pas à manger. Il constate que le chien salive même sans voir la nourriture. Il a associé le son de la cloche au fait qu’il allait manger donc son cerveau mettait en marche les réflexes liés à la prise d’un repas. Et bien mon cerveau était pareil avec la cigarette.

Surtout à certains moments de la journée… Par exemple au moment du repas du soir. J’avais l’habitude de fumer après le repas. Il se trouve que mon cerveau avait associé le goût sucré du dessert à celui de la cigarette qui allait arriver. C’était un vrai supplice de finir tranquillement mon repas sans penser à fumer. A peine le dessert terminé, je me jetais sur ma vapote.

Et il y avait plein de moment comme ça : au moment de quitter le travail, avant d’aller dormir, quand le téléphone sonnait, après le repas du midi, pendant une balade…

Je me suis rendue compte à quel point mon cerveau était un esclave de la cigarette.

Mieux gérer

Bon, après un an, je ne dis pas que je suis débarrassée de tout ça mais j’arrive à mieux le gérer. Surtout qu’il m’arrivait d’allumer une cigarette, me rendre compte que je l’avais fait par réflexe, que je n’en avais pas envie et me forcer à la finir pour ne pas gaspiller. Ça avait au moins l’avantage de m’écœurer pour plusieurs heures. Maintenant, je peux vapoter une seule bouffée quand j’en ressens le besoin.

Au moment où j’ai arrêté de fumer, j’utilisais du liquide contenant 12mg/ml de nicotine. J’ai réussi à passer à 9mg. Pour être franche, je ne sais pas si je réussirai à arrêter de vapoter un jour. En tous cas, je vais essayer de réduire progressivement la quantité de nicotine jusqu’à arriver à 0. Je me suis dit que d’ici deux ans, ça pourrait être bien mais s’il me faut plus de temps, je le prendrai sans pression.

Après 10 mois, le dégoût, enfin !

Je vous disais que j’aimais l’odeur de la cigarette. Ma plus grosse difficulté quand j’ai décidé d’arrêter de fumer, c’était les autres fumeurs. Autour de moi, il n’y en a pas beaucoup mais c’était plutôt dans la rue. C’était comme voir quelqu’un manger un gâteau quand on a faim. Je voyais les gens fumer en terrasse et moi, j’avais envie d’aller voler une bouffée de cigarette. Cette odeur déclenchait de la gourmandise.

Je me suis longtemps dit qu’il faudrait peut-être que j’en fume une pour me rendre compte que c’est dégueu et je n’ai pas passé le cap. Trop peur de replonger.

Et en février 2022 soit 10 mois après ma dernière cigarette, j’ai senti une odeur de clope et j’ai trouvé que ça sentait mauvais. Je n’avais pas envie de fumer, bien au contraire. A ce moment là, j’ai passé un cap ! C’est d’ailleurs ce jour là qu’on m’a demandé une cigarette dans la rue et que j’ai répondu “je ne fume pas”. J’ai vendu les deux dernières cartouches de cigarettes qui me restaient. J’étais enfin prête à accepter que je n’étais plus fumeuse.

Les avantages

J’ai réussi à atteindre mon objectif sans perdre ce qui me tenait à coeur. Je ne sens plus mauvais. Au niveau du sommeil, de ma peau, de l’odorat, du goût, de ma capacité à respirer… je n’ai vu aucun changement. Ayant abandonné la cigarette pour un substitut, je n’ai pas non plus pris de poids. Mes poumons se sont nettoyés progressivement : je crachais pas mal. C’était même une satisfaction parce qu’il y avait au moins une amélioration physiquement visible. En fait, je n’ai rien changé à mes habitudes de vie : je mange équilibré, je marche 50km par semaine, de me couche tôt, je ne bois pas d’alcool.

Financièrement, je ne peux pas trop juger sur la première année. Déjà parce que je me suis beaucoup fournie en magasin avant de passer le pas de l’achat sur internet (environ 30% moins cher). On va dire que j’ai dépensé 200€ de moins sur une année en ayant arrêté de fumer.

Mes conseils

Si vous voulez arrêter de fumer, demandez-vous pourquoi vous le faites. Qu’est-ce que vous ne voulez plus ? Quel est le bénéfice que vous allez en tirer à la place ? Est-ce que vous êtes vraiment motivé ? Notez tout ça dans un coin. Je ne suis pas sûre que l’argument du prix soit une bonne raison d’arrêter de fumer. Oui, fumer coûte cher. Mais prendre sa voiture ou se loger, ça coûte cher aussi et c’est pas pour autant qu’on tous piétons et SDF. Si on continue de payer un loyer cher, c’est parce qu’on a une vague idée de ce que serait notre vie si on était SDF et qu’on ne le veut pas. Donc je pense que pour la cigarette, c’est pareil. On doit se demander si on veut rester cette personne qui fume et devenir cette personne qui a passé sa vie à fumer.

Ne le faites pas pour de mauvaises raisons, choisissez vos objectifs.

Et si vous ne fumez pas et qu’un parent/conjoint/ami/collègue arrête de fumer, demandez-lui pourquoi il le fait, comment il se sent, encouragez-le. C’est la meilleure chose que vous puissiez faire pour l’aider. Fumer tue, on le sait déjà, c’est écrit sur le paquet 😉

J’espère que ce retour d’expérience vous a plu.

Bonne soirée les Beautés !

 

 

 

 

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